Réponse aux inondations de janvier 2023 à Uvira, Sud-Kivu, RDC

Friday 8 March 2024

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JOSSELINE*, 27 ANS, RÉPONSE AUX INONDATIONS : NFI, WASH ET MHM, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
  Story summary:

Josseline*, 27 ans, est mariée à Chris* et mère de 5 enfants filles. Pour la survie de la famille, Chris* enseigne temporairement dans une école de la place. Le petit commerce de tomates qu’exerçait Josseline, était tombée en faillite quand leur propre maison et tout ce qui s’y trouvait avaient été emportés par les eaux de pluies lors du drame qui a eu lieu en date du 15 Janvier 2023 à Uvira. Josseline a été blessé au niveau de l’épaule en voulant sauver ses enfants qui dormaient pendant que la maison s’écroulait.

La famille de Josseline* a eu la vie sauve. Bien que Josseline ait été blessée, elle a été soignée grâce à l’appui de gens de bonne volonté. Josseline est de plus en plus troublée et stressée en pensant aux douleurs qu’elle avait, à la perte qu’ils ont eu, leur maison qui était à peine achevée et tous leurs biens perdus. Josseline* avoue qu’elle était « inconsolable en pensant à toutes ces pertes ».

La vie en famille devenant ainsi très difficile, leur survie dépendait que de gens de bonne volonté et passaient certains jours sans rien manger. Comme tous les biens ont été emportés, pour cuisiner, Josseline ne faisait que demander les ustensiles aux voisins puis les retournait après usage. Pour se couvrir, Josseline utilisait ses deux pagnes recus de gens de la bonne foi.  Un pagna était utilisé comme vetement et couverture tandis que l’autre  servait de couverture pour les enfants. 

Save the Children a identifié Josseline* et d'autres ménages fortement touchés selon un certains nombre de critères de vulnérabilité, pour bénéficier de l’assistance en kits ménagers essentiels (NFI), en kits WASH et d’hygiène intime. 

Josseline* déclare que lorsque ils ont  été identifiés par Save the Children, elle ne s’imaginait  pas de pouvoir recevoir  quelques choses par la suite. Quand Josseline recevait de l’aide de Save the children constituée des pagnes, des ustensiles de cuisine dont casseroles, assiettes, gobelets, cuillères, bidons,  couvertures pour eux  et leurs enfants, nattes, moustiquaires, aqua Tabs, sous-vêtements, linges lavables. Josseline* déclare : « nous n’allons plus emprunter les ustensiles de cuisine car désormais nous avons les nôtres. Mais également ça nous permet d’avoir plus d’habits de rechange dans notre famille. Moi et toute ma famille, sommes très heureux aujourd’hui et nous remercions sincèrement de la générosité de Save the Children qui nous permet de nous reconstituer petit à petit ».

Des citations fortes :

· " Lorsqu’on avait vu que la pluie devenait de plus en plus forte et l’eau sortait déjà de son lit, on était réveillé, quelques minutes après, nos voisins derrière nous criaient que la colline s’effondrait, je suis allée dans la chambre de mes filles pour les récupérer et c’est ainsi que j’ai eu le choc au niveau de l’épaule puisque les murs s’effondraient déjà."

·  «J’étais inconsolable en pensant à toutes ces pertes, notre maison qui était à peine achevée, tous les biens de la maison perdus et le choc que j’avais eu au niveau de l’épaule ».

·  « Nous n’allons plus emprunter les ustensiles de cuisine car désormais nous avons les nôtres. Mais également ça nous permet d’avoir plus d’habits de rechange dans notre famille.» 

Comment Save the Children aide-t-elle (ou a-t-elle aidé) cette famille ?

La famille de Josseline a été identifiée par Save the Children pour bénéficier de l’assistance en article ménagers essentiel, kits WASH et kits d’hygiène intime dans la ville d’Uvira sous le financement du Fonds interne.

Récit de la personne interrogée avec ses propres mots (citations) :

Je suis Josseline*, j’ai 27 ans, habitante de la ville d’Uvira au Sud Kivu, je suis mariée à Chris* et avons 5 enfants filles, 3 vont à l’école et deux autres sont de bas âge pour être scolarisés ;

Mon mari est un enseignant de relève et moi je faisais le petit commerce de tomates avant que nous soyons victimes des inondations, actuellement, je n’ai rien comme occupation et pour survivre, nous attendons seulement que mon mari puisse être appelé pour la relève d’enseignement et ce qu’on lui donne, c’est ce que nous utilisons pour notre survie et de fois, les gens de bonne volonté nous viennent en aide.

Nous avons été victimes des inondations qui ont lieu la nuit du 14 au 15 Janvier 2023 à Uvira. Je me souviens encore que ce fût dans la nuit du samedi, il avait plu fortement toute la nuit. Lorsqu’on avait vu que la pluie devenait de plus en plus forte et l’eau sortait déjà de son lit, on était réveillé, quelques minutes après ,nos voisins derrière nous criaient que la colline s’effondrait, je suis allée dans la chambre de mes filles pour les récupérer et c’est ainsi que j’ai eu le choc au niveau de l’épaule puisque les murs s’effondraient déjà mais nous sommes sorties de justesse, personne n'est morte chez moi sauf chez les voisin où un enfant était mort. J’ai été hospitalisée pendant trois jours à l’hôpital  pour les soins, j’étais hyper troublée et stressée , en pensant aux douleurs que j’avais, à la perte que nous avons connue, notre maison et tous nos biens étaient perdus. Notre maison  n’avait pas trop durée après que nous l’ayons achevée à construire. J’étais inconsolable. Les gens de bonnes volonté ont payé la facture de l’hôpital car nous n’étions pas à mesure de payer.

Nous nous étions réfugiés dans l’église pendant deux jours et puis sommes venus louer une habitation ici. C’est de cette façon que notre vie est devenue précaire. Nous ne vivons que par des aides reçues de différents bienfaiteurs et empruntons quelques ustensiles de cuisine chez les voisins pour cuisiner.  Parfois npus passons des jours et des nuits sans rien manger. Ces gens de bonnes volonté, m’ont donné deux pagnes, je porte un puis l’autre nous le transformons en couverture la nuit pour moi et mon mari. L'autre pièce mes filles l'utilisent aussi comme couverture. Cette maison de location a été convenue pour 15 $ le mois mais par la clémence du bailleur. Il avait accepté de nous la donner sans verser l’argent. Ce n’est pas facile de vivre dans la maison de quelqu’un sans rien payer. Ma conscience n’est toujours pas tranquille. Chaque fois que je vois le bailleur, je pense qu’il va demander son argent.  Chaque fois que j’arrive là où se trouvait notre maison et voir comment est devenue l'endroit, je n’ai que les larmes aux yeux. Je me demande si la vie deviendra encore telle que nous étions avant. Nous étions déjà organisés.

Lorsque nous avions été identifiés par Save the Children, je ne savais pas que nous recevrons quelques choses de la part de cette organisation. Aujourd’hui, nous avons reçu l’aide de Save the children constituée des pagnes, des ustensiles de cuisine  dont des casseroles, des assiettes, des gobelets, des cuillères, des bidons des couvertures pour nous et nos enfants, des nattes, des moustiquaires, des aqua Tabs, des sous-vêtements, et des linges lavables. Nous n’allons plus emprunter les ustensiles de cuisine car désormais avons les nôtres. Mais également ça nous permet d’avoir plus d’habits de rechange dans notre famille. Moi et toute ma famille, sommes très heureux aujourd’hui et nous remercions sincèrement la générosité de Save the Children qui nous permet de nous reconstituer petit à petit. Nous prions Dieu de bénir abondamment Save the Children mais également que Save the Children n’arrête point de nous venir en aide. Comme notre vie est repartie en zéro, nous avons besoin d’une autre aide pouvant nous permettre de reconstruire notre maison.

Nous remercions Dieu car la gratuité de l’enseignement a pu alléger cette charge, ce qui fait que nos enfants partent à l’école bien que difficilement mais elles étudient dans ces conditions. Nous essayons de les consoler pour qu'elles comprennent comment notre vie a changé et qu'elles doivent s’adapter à la nouvelle vie.

Contexte du projet:

Pour soulager tant soit peu les souffrances de ménages les plus affectés par les inondations dans la ville d’Uvira au Sud Kivu, Save the Children a assisté en Mars 2023 en articles ménagers essentiels (NFI), WASH et kits d’hygiène menstruelle à 150 ménages composés de 1393 personnes.

Interview conducted by:  Elias Mcito Information & Communication Officer.  

Interview translated by: Elisée WABOMUNDU, Communications and Media Manager.

Date of interview: 24/04/2023

case study reviewed by: Dieumerci MALITOA, Field Manager  

Story approved by:    Misty Buswell , interim ACCM Director SCI DRC

Country/region of interview:  South Kivu Province, Democratic Republic of Congo

Language of Interview: Swahili